On associe souvent le syndrome de Diogène à un trouble psychologique chez les personnes âgées. Hommes et femmes peuvent souffrir de ce déséquilibre et présentent des symptômes comme : thésaurisation excessive, insalubrité, mauvaise hygiène corporelle et saleté de l’habitat.
On reconnait également les personnes souffrant du syndrome de Diogène par leur refus de s’intégrer et l’asociabilité. Ces personnes vivent en général seules et ne prennent plus soin de leur habitat ou ne se soucient plus de leurs hygiènes personnelles.
Ce mode de vie pourrait induire à des maladies tels la pneumonie et peut entrainer des accidents graves tels les chutes ou les incendies. La plupart du temps, la situation du malade n’est connu que dans ces cas majeurs.
Définition d’un syndrome diogène
Le syndrome de diogène a été découvert en 1975. La découverte a été au début observée chez les personnes âgées qui affichaient un trouble du comportement. Ceci se traduit par une hygiène corporelle et domestique négligée et l’accumulation d’objets hétérogènes. Cela aboutit à une condition de vie malsaine et nécessite une prise en charge médicale et psychiatrique rapide.
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Selon la bibliographie, il s’agit d’un syndrome appelé « entasseurs pathologiques ». En d’autres termes, les personnes souffrant de cette maladie accumulent des objets sans ordre ni méthode. De plus, ce sont des objets aléatoires. Selon un chercheur, c’est un signe de disfonctionnement appelé « symptôme transnosographique » aperçu chez les personnes atteintes de troubles obsessionnels compulsifs ou les schizophrènes. La maladie survient après une démence chez les sujets mentalement instables ou cérébro-lésés.
On associe souvent le syndrome de diogène à une curiosité compulsive. En globalité, voici les symptômes détaillés du syndrome diogène :
- Accumulation excessive d’objets inutiles pouvant même encombrer l’espace de vie. Les patients auront donc uniquement un espace très faible pour se déplacer (appelé aussi Syllogomanie). Les objets accumulés sont souvent inutiles, on ne pourrait donc pas savoir pourquoi le patient les accumule.
- Hygiène personnelle et domicile négligée. Les patients affichant ces symptômes ne connaissent plus leurs priorités, pour eux, ce sont les objets accumulés.
- Les souffrants se replient sur eux même et s’isolent du reste du monde. Ainsi, ils refusent l’aide extérieure et même la visite d’un médecin.
- La plupart de ces troubles sont associés à un refus ou un déni d’accepter que c’est une maladie.
Par contre, si une personne souffre de Syllogomanie ou du syndrome de diogène, il n’affichera pas certains des symptômes. Car la maladie varie d’un patient à un autres.
Origine d’un syndrome de diogène
Le syndrome de Diogène survient ou a pour cause certaines maladies mentales incluant la schizophrénie, le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), la dépression, démence ou encore la dépendance à l’alcool ou à certaines substances. Si le syndrome de Diogène est causé par ces maladies, il pourrait s’avérer difficile à traiter et les personnes atteintes seront pénibles à s’en occuper.
Selon les données scientifiques, les symptômes apparaissent suite à un trouble du comportement ou à l’éthiopathogénie. C’est pour cela que les médecins et chercheurs n’ont jamais réussi à définir les raisons du mécanisme. Pourtant deux causes courantes coexistent : la première est la pathologie psychiatrique induisant à un déséquilibre comportemental. Quant à la seconde, c’est le choix même de l’individu ou un mode de vie. Cette dernière est à l’image de Diogène, qui exprime le libre arbitre.
Selon Clark, le médecin qui a découvert le symptôme,50 % des patients ne montraient ni signes d’altération cognitives ni pathologies psychiatriques. Le syndrome résulterait donc d’une réaction au stress spécifique chez les personnes d’âge avancé. De plus, si la personne est prédisposée à des traits d’anxiété, à l’humeur renfrognée et au comportement de retrait, le syndrome de diogène surviendrait assez rapidement.
L’étude du Dr Clark a alors abouti à la conclusion que la maladie n’est pas physiologique, il serait lié à une attitude très active du patient et non une dégradation passive de ses facultés. Par contre, certaines études confirent que les parents « diogène » souffrent d’une pathologie psychiatrique grave. Et les raisons ou les causes de cela sont la démence, l’alcoolisme, les paraphrénies, et la schizophrénie chez les souffrants de moins de 65 ans.
Selon quelques théories, le diogène résulterait d’un problème cervical, notamment des blessures au lobe frontal du cerveau. C’est pour cela que les médecins traitent plutôt les symptômes tel qu’on traiterait l’hostilité, l’anosognosie et la syllogomanie qui sont tous des formes de persévérations motrices. La syllogomanie pourrait être aussi un signe avant-coureur de démence. Donc, le patient doit faire des études futurologies et effectuer des bilans psychométriques.
Pour les chercheurs Français, le syndrome de diogène est un type de névrose d’involution. Autrement dit, cette maladie résulterait d’un éthylisme chronique ou d’une détérioration intellectuelle inconnue.
Que faire face au syndrome diogène
Pour faire face à un syndrome diogène, vous devez appeler un médecin généraliste en premier lieu. Dans le cas où la cause est psychiatrique (résultats de Troubles Obsessionnels compulsifs, psychoses ou autres) vous devez consulter un psychiatre.
Le seul problème est que les malades refuseront généralement l’aide d’une tierce personne (médecin, infirmière). Il faut donc convaincre le patient de se faire consulter. Le plus important c’est de traiter la cause de la maladie au lieu d’opter pour un accompagnement social. Les médecins choisiront ainsi pour un traitement comportemental.
Voici les choses à faire lorsque vous apercevez une personne souffrant de Syllogomanie :
- Appelez un centre médico psychologique (CMP) pour consulter le patient à domicile et fournir les approches nécessaires.
- Si le patient constitue un risque pour lui-même ou pour le voisinage, vous devrez faire appel aux autorités locales.
Le plus important c’est que vous ne devez jamais laisser le patient seul. Cette maladie est un problème que l’on peut très bien traiter. De plus, les malades présentant ce symptôme Diogène ne sont pas malintentionnés et ne font pas exprès. Ils doivent être pris en charge malgré qu’ils ne sollicitent pas vraiment l’aide d’autrui.
Comment aider une personne ayant le syndrome de Diogène ?
Selon un médecin Français, le docteur Jean-Claude Montfort, les patients souffrant d’un syndrome de Diogène sont constamment dans le déni. Le traitement consiste donc à les sortir du déni et leur permettre de voir leur situation.
En gros, les personnes en situation de Diogène (Syllogomanie) pensent n’avoir besoin d’aucune aide et ne demandent rien à personne. Par contre ce sont eux qui ont le plus besoin de suivi médical. Pour cela, les médecins ajoutent au syndrome de Diogène trois critères importantes :
- La misanthropie : refus de relation avec les autres
- Entassement ou dépouillement : le fait de se lier avec les objets, d’où leur accumulation.
- Refus de se soigner et de se nettoyer (hygiène corporelle et hygiène du foyer)
Notez aussi qu’il y a des Diogène propres : certains patients sont excessivement propres. Ou des Diogène philanthropes (qui veulent une relation excessive avec les autres).
Donc quand les médecins diagnostiquent la maladie, ils ne peuvent distinguer avec précision ce qu’ils doivent faire ; comme dans le cas de Diogène excessivement propres. Des fois on ne sait pas aussi si la personne choisit ce mode de vie ou est en détresse. Il faudrait alors essayer de nouer des liens avec la personne pour essayer de la comprendre.
Dans le cas où le diagnostic conclut sans le moindre doute à un syndrome de Diogène sale et enfermé, vous pourrez aspirer à certaines solutions. Par contre, chaque solution doit s’adapter à chaque patient. Vous devez aussi considérer le respect du patient et de sa liberté de choisir.
Ainsi, pour faire sortir la personne souffrant du syndrome de Diogène du déni, vous devez vous rapprocher d’elle et nouer des liens avec elle. C’est important pour pouvoir franchir le seuil de sa porte mais aussi pour comprendre comment c’est arrivé.
Aider une personne Diogène est alors complexe surtout si la personne est Diogène misanthrope (vit à l’écart des gens ou reclus). Certains cas de Diogène enfermés ne sont pas observés à moins que les situations empirent tardivement. Les voisins n’apercevront donc le problème qu’après plusieurs jours quand les mauvaises odeurs surviennent ou pire après le décès du malade.
Il faut donc adopter un comportement non intrusif vis-à-vis du malade. Vous devez avant tout le mettre en confiance et établir une conversation. Ainsi, le Diogène va sortir de son déni et acceptera votre aide ainsi que celui du médecin. Par contre si le malade souffre d’un trouble psychique, l’hospitalisation est le seul recours. Néanmoins, c’est encore une décision délicate à prendre et seuls médecins et psychiatres peuvent connaitre les traitements adaptés surtout dans le cas de misanthropie.
Comment aider une personne atteinte du syndrome de diogène
La première chose à faire est le nettoyage de l’appartement de la personne atteinte du trouble du comportement. C’est une tâche importante mais aussi très délicate à faire. Vous allez ainsi passer par plusieurs étapes qui comprennent le triage, le nettoyage, la remise en état et la désinfection. Si vous n’avez pas l’expertise nécessaire pour ce genre de chose, engagez une société spécialisée et obtenez un résultat garanti et une remise en état du logement du patient atteint du trouble. Voici donc en détails ceux dont vous devez faire :
Triez les documents et dossiers importants (officiels) : cela inclut les documents importants qui doivent être classés et mis à part. cela nécessite une personne compétente ayant du temps. Ce sera une tâche très délicate car certains documents pourraient être confondus par le patient avec des choses inutiles ou des détritus quelconques. Il faudrait donc faire attention à ne pas tout jeter avant la terminaison du dit triage.
Débarrassez-vous des détritus et des choses inutiles : Comme nous l’avons tant affirmé, les personnes atteintes de Syllogomanie ont tendance à accumuler des objets inutiles. C’est même le seul problème de ce trouble du comportement. Ainsi, vous pourrez avoir recours à un camion à benne pour le transport de tous ces objets encombrants et inutiles. N’oubliez pas cependant de faire recours aux autorités locales (Mairie, préfecture) proche de l’habitation du malade pour se conformer à la loi en vigueur. Des fois, vous serez emmené à justifier la maladie de la personne (billet d’hospitalisation etc…)
Remettez l’appartement en état : Ce sera une étape indispensable et aura besoin d’une personne compétente et un dévouement total. En effet, vous pourrez même avoir besoin d’outils spéciaux (escabot, tronçonneuse, meuleuse, etc) et beaucoup de main d’œuvre. Si vous ne savez pas comment vous y prendre, demandez l’aide d’un professionnel du bâtiment et si nécessaire. Ils utiliseront une monobrosse, un injecteur-extracteur, un aspirateur à eau en plus de plusieurs machines de nettoyage en profondeur. Tout cela pour éviter d’avoir un espace insalubre pendant longtemps.
Désinfectez l’appartement en profondeur : c’est la dernière étape et elle est très importante. Le plus important est d’utiliser de produits de nettoyage spécifiques. Pourquoi ? Parce qu’il faudrait des certifications (Certifytho, ou encore le Certificat Individuel Biocide) pour s’assurer que l’appartement est apte à recevoir de nouveau le patient en rémission.
Notez que les entreprises qui se disent professionnels ne disposent pas tous de certificats. Essayez donc de connaitre et procédez à la vérification des attributs de l’entreprise. Et enfin, choisissez les entreprises qui disposent bien des certificats spécifiques et conformes à la loi Française.
Ainsi, nettoyer et désinfecter l’appartement a besoin d’un personnel qualifié et d’une bonne expertise. Certains équipements spécialisés pourraient être indispensables pour nettoyer certains types de taches ou des produits en décomposition. Plus les dégâts sont importants, plus vous aurez besoin de l’aide de professionnels certifiés et qualifiés dans le domaine.
Comment gérer le syndrome de Diogène
Pour gérer le syndrome, plusieurs hypothèses peuvent être émises : traiter le Diogène comme une réaction pathologique de retrait ou comme une conduite délirante de type paranoïaque. Les médecins doivent donc choisir comment traiter des situations médico-sociales et essayer de comprendre si le Diogène est un mode de vie ou une réaction pathologique à des stimuli externes. Le médecin doit donc être cohérent et sérieux dans sa démarche.
Il doit rechercher une pathologie subordonnée comme la démence ou les troubles psychiatriques annexes. Une fois cela fait, le médecin traitant évaluera la situation sociale du patient en interrogeant la famille et en faisant la visite du patient à domicile. Il procèdera par la suite à l’évaluation des dégâts et prendra enfin une décision.
Cette décision pourrait être le changement d’hébergement, les mesures de protection de biens. Mais tout cela aura besoin d’une concertation de la famille de la victime. Si la famille en décide, dans le cas de syndrome de Diogène, les sujets doivent bénéficier d’un espace relationnel de confiance avec les personnes les aidant.
Comment traiter le syndrome de Diogène
Si aucune maladie n’a été détectée après les tests préconisés par les médecins, le traitement sera difficile. Il s’agira ici donc de respecter la liberté du malade.
D’ailleurs, la France interdit aux médecins d’intervenir quand la personne possède encore toutes ses facultés. Et dans le cas où le bilan médico-social effectué n’a pas abouti à ce que l’on recherche, le patient ne pourra pas être obligé à sortir de chez lui ou à changer de mode de vie.
Pour trouver la solution donc, le meilleur moyen de traiter le syndrome de Diogène est d’entrer en communication avec le patient. Par contre, il ne faudrait pas bousculer le patient ni le forcer à faire quoi que ce soit. Il faut surtout procéder par suggestion c’est-à-dire apprendre au patient l’importance de la vie en communauté pour quitter son isolement.
C’est la meilleure façon de faire comprendre au patient l’importance du tact et de la délicatesse. Dans le cas où les tests s’avèrent concluants et que le bilan médical et psychologique a décelé une maladie, le traitement sera simple. En premier recours, le patient doit être hospitalisé et ce, en médecine interne gériatrique ou en psychiatrie.
Le premier service est réservé à de patients souffrant de démence de type Alzheimer ou fronto-temporale et le second service pour les patients souffrant d’une paranoïa délirante ou d’une schizophrénie. Même si l’hospitalisation semblerait être une évidence, les conditions d’administration des traitements et l’application de la socialisation du patient seront difficiles.
Par contre, si vous essayez de brutaliser le patient et que vous le privez leur mode de vie, cela pourrait s’avérer fatal après quelques années.
Cela s’explique par un stress majeur qui pourrait causer les facteurs de mort. Cette dernière pourrait résulter d’une maladie somatique ou un suicide car le patient Diogène aurait pris le mode de vie insalubre comme une normalité.
Précautions dans le cas d’un syndrome de diogène
Donc peu importe de quoi souffre la personne, qu’elle soit de votre famille et qu’elle endure un syndrome de Diogène ou syllogomanie, essayez de prendre soin d’elle. Ces malades peuvent ne pas comprendre qu’ils le sont et ne vont pas prendre en compte leur santé. Donc si vous n’intervenez pas, ces personnes pourront constituer un problème pour eux-mêmes et mourir.
Et dans ce cas-là ce sera trop tard. Beaucoup de cas du genre ont déjà été observés durant les précédentes années. En fait, les cas de syllogomanie ou de syndrome de Diogène ne furent découvertes qu’après une mort ou un incendie ou dans d’autres cas, un problème touchant les voisins.
Malgré que ce type de dysfonctionnement semble être dérangeant pour vous (si vous êtes de la famille ou amis) ou pour son entourage, vous devez prévenir les autorités pour éviter d’empirer la situation. En général, le plus gros problème est l’insalubrité qui pourrait causer le développement de certaines maladies induites par des bactéries, moisissures, champignons ou germes.
Ces maladies peuvent survenir inopinément et causer des intoxications ou des allergies. D’autre part, certains nuisibles tels les souris et les cafards pourront envahir la maison et peuvent causer d’autres dangers. Si vous apercevez donc un individu souffrant d’un quelconque trouble du comportement, n’hésitez pas à prévenir les autorités et les services de santé.